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Aime ! Alors que son temps est compté, c'est la parole qui récapitule le message de Jésus. Elle est pour ses disciples mais elle est aussi pour nous. Pas facile de s'aimer les uns les autres quand on ne s'est pas choisis, quand on est si différents les uns des autres. Cependant, laissons-nous emporter par le mouvement de l'évangile de saint Jean. Le Père aime le Fils. Le Fils nous aime. A partir du moment où nous sommes enracinés en lui, l'amour des autres, quels qu'ils soient, devient possible.


Voir première lecture, deuxième lecture et psaume

Évangile

Jean 15, 9-17

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. » 

Méditation

Parlez-moi d’Amour !
par Frère Philippe Jeannin
Écouter la méditation

Et si Jésus avait raison ? L’amour est la clef, la seule, l’unique, qui ouvre toutes les portes. Pas seulement des cœurs, mais de la vie, de la joie parfaite. Jésus nous en donne la recette : son commandement "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés" qui résume, assume tous les autres. S’il n’en fallait garder qu’un, ce serait celui-là.

Jésus présente l’amour comme un cercle vertueux : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Le Père aime le Fils. Le Fils nous aime de cet amour. Nous demeurons dans son amour en nous aimant les uns les autres, comme il nous a aimés, c’est-à-dire de l’amour de Dieu lui-même. Sommes-nous prêts à nous laisser aimer ainsi ?

Nous chantons l’amour de Dieu mais en vivons-nous ? Y croyons-nous ? Est-il aussi simple de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés ? Pourquoi n’y arrivons-nous pas ? Peut-être à cause de nos calculs, nos intérêts, notre égoïsme, nos petits chantages qui nous empêchent d’aimer librement.

Mais aussi, parce qu’aimer, c’est d’abord recevoir et non pas prendre. Aimer, c’est entrer en communion, dans le respect de chacun, non pas en fusion-absorption. Apprendre à vivre dans une communion qui n’oppose plus le maître au serviteur, le Père au Fils, Dieu à l’homme, le grand au petit, le fort au faible… mais qui les réunit dans une vraie relation d’amitié, juste, équilibrée. Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis. L’amour seul met fin à la guerre, à la jalousie, à la concupiscence, à tous nos freins à l’amour.

Demeurez dans mon amour : laissons résonner cette invitation pressante de Jésus.

Chant

La mesure d'aimer
Écouter le chant

La mesure d’aimer c’est d’aimer sans mesure,
Aimez-vous les uns les autres,
car je vous ai tout livré de moi :
Mon corps et mon sang,
et l’Esprit Saint qui vient du Père.

Puisque vous êtes mes amis,
La loi d’amour est dans vos cœurs,
Rien ne pourra plus vous troubler,
En moi vous êtes vainqueurs.

Je vous ai donné ma parole,
Afin que vous portiez du fruit.
Vous n’avez plus d’autre loi
Que la vie nouvelle dans l’Esprit.

Dans le combat contre le mal,
Témoignez de la résurrection.
L’amour est plus fort que la mort,
En moi vous vivrez pour toujours.

Vous êtes les bénis de mon Père,
Vous qui m’avez suivi.
Allez partager à tous vos frères
Le pain de la vérité.

La vigne de mon Père,
Je l’ai bien gardée.
Allez, faites de même,
Vous verserez le vin nouveau.

Interprété par les Moniales dominicaines de Beaufort

Le Patriarche Athénagoras (1886-1972), qui fut le patriarche orthodoxe de Constantinople, nous parle d'amour. Méditons ses paroles : « Il faut mener la guerre la plus dure contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer car l’amour chasse la peur. Soyons désarmés de la volonté d’avoir raison, de nous justifier en disqualifiant les autres. Cessons d'être sur nos gardes, jalousement crispés sur nos richesses. Cessons de tenir coûte que coûte à nos idées et à nos projets. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur. Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, alors, on s’ouvre au Dieu-Homme grâce à qui tout est possible. »

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